La manipulation vertébrale réduit la douleur dorsale et cervicale.

L’étude vise à comprendre et expliquer les mécanismes neurophysiologiques par lesquels la manipulation vertébrale chiropratique (MVC) agit pour réduire les douleurs de la colonne vertébrale, en particulier les douleurs cervicales et dorsales. Elle explore les mécanismes segmentaires de la moelle épinière, ainsi que d’éventuels mécanismes périphériques et supraspinaux qui pourraient être impliqués dans le soulagement de la douleur. Ce travail met en lumière les principaux processus physiologiques responsables de l’inhibition de la douleur et cherche également à identifier les effets spécifiques de la MVC par rapport aux effets placebo ou autres effets non spécifiques.

Cette étude est une revue narrative des recherches disponibles sur le sujet, rassemblant et analysant les résultats de multiples études antérieures pour fournir une vue d’ensemble des mécanismes d’action de la manipulation vertébrale dans le soulagement de la douleur. La méthodologie inclut :

• Analyse des mécanismes d’action à trois niveaux :
  • Segmentaires (influence directe au niveau de la colonne),
  • Périphériques (régulation des réponses inflammatoires),
  • Supraspinaux (influence sur les mécanismes de perception de la douleur).
• Évaluation des effets spécifiques et non spécifiques : L’étude examine les données sur les effets réels de la manipulation comparés aux effets placebo, pour mieux comprendre ce qui contribue réellement au soulagement de la douleur.
• Perspectives de recherches futures : Suggestions pour l’amélioration des protocoles, incluant l’usage de contrôles plus précis pour mieux distinguer les effets placebo des effets spécifiques de la manipulation.

L’étude met en avant plusieurs résultats importants :

• Réduction de la douleur dorsale et cervicale grâce aux manipulations vertébrales, en particulier par le biais de :
  • Mécanismes segmentaires : L'action au niveau de la moelle épinière contribue directement à l'inhibition de la douleur.
  • Mécanismes périphériques potentiels : La manipulation pourrait moduler les réponses inflammatoires, participant à la gestion de la douleur.
• Faible évidence concernant les mécanismes supraspinaux : Bien que ces derniers soient essentiels pour comprendre la douleur chronique, les données actuelles restent insuffisantes pour établir leur implication directe dans l’effet analgésique des manipulations vertébrales.
• Besoins en recherches supplémentaires : L’étude souligne l’importance de créer des méthodes de contrôle et de placebo plus efficaces pour distinguer les effets spécifiques de la manipulation vertébrale des effets non spécifiques, souvent influencés par des facteurs contextuels ou psychosociaux.

Ces conclusions orientent les futures études pour approfondir la compréhension des processus biologiques et neurophysiologiques impliqués, et pour affiner les techniques de manipulation en fonction des mécanismes de douleur identifiés.